Cette tradition consiste à accrocher des linges portés à un calvaire ou la grille d’une chapelle réputée miraculeuse. Un geste d’ailleurs souvent accompagné de prières. Symboliquement, il noue, il lie ainsi le vœu ou la demande de guérison au saint ou à la Vierge invoquée. La chute de la loque est alors le signe d’être exhaussé.

Lieu de pèlerinage oublié, une fontaine a ainsi été sauvée du monde moderne.

Bénévoles et passionnés vont faire renaître l’Histoire. Le prieuré, qui s’élevait depuis le XIIIe siècle était tombé dans l’oubli depuis 1755. À la Révolution, jugé sans importance, le monastère devient une carrière de pierres, classé au titre de bien national. Malgré une messe célébrée tous les 29 avril dans la petite chapelle dédiée à saint Robert, bâtie en 1847, l’édifice quitte peu à peu la mémoire des hommes. Vers 1860, alors que la fontaine est abandonnée des moines depuis plus d’un siècle, des pèlerins se rendent encore sur place pour des bains et des ablutions. On voue à saint Robert le don d’aider les femmes stériles, et bien autres choses encore… Il fallait ainsi relancer la tradition de la procession. Le succès fut grand dès la première année. Des anonymes participent à la messe, à la bénédiction devant la fontaine et partagent autour d’un repas. Depuis, la foule est toujours aussi compacte…